Ma passion, l'aquariophilie!

Tout petit je voulais un chien ou un chat, comme plusieurs de mes amis, mais j'ai eu un poisson rouge...
Depuis la passion n'a jamais cessé;
L'évolution technologique a été spectaculaire : on peut faire pousser des plantes aquatiques rares ou des élever des coraux délicats.
Toutefois c'est aussi devenu un business à part entière et je me suis tourné petit à petit plutôt vers des méthodes dites naturelles ou "low cost", dont le but est de véritablement recréer un petit milieu naturel équilibré plutôt qu'un bac dopé aux injections diverses.
Une coupure électrique de moins de 24 heures m'a donné définitivement l'occasion de basculer à 100% dans les méthodes simples : ce sont les seuls bacs qui ont survécu, sans même le moindre problème, tous les autres ont crashé!

Mon bac très planté de l'époque, "dopé" :


Aujourd'hui reconverti en récifal "low cost", du moins pour la méthode :

Bonjour      

@ "Rosenkavalier"

Rosenkavalier a écrit:
Mon bac très planté de l'époque, "dopé" :

Pourquoi  
Y a-t-il une façon de bien planter  

Rosenkavalier a écrit:
Aujourd'hui reconverti en récifal "low cost", du moins pour la méthode :

Peux-tu nous donner les noms des 9 espèces que l'on voit ( si j'ai bien vu )
En plein milieu en bas, est-ce un outil pour nettoyer les vitres  
La lumière 'bleuté' peut-être nécessaire pour les coraux, donne un effet moins joli que le version dopée mais ce n'est que mon avis  

A+
dcvf

C'est ce qu'on appelle un bac bien planté, on ne voit plus trace du sol ou de décor. Il y a environ 50 espèces de plante différentes pour avoir ce rendu. Il faut tailler les trop envahissantes et protéger les plus fragiles, cela me prenait de 3 à 5 heures tous les week-ends rien que pour la taille des plantes!
Pour avoir une végétation aussi exubérante, j'utilisais un sol dit technique (la marque ADA est la plus célèbre), à la fois riche et poreux, qui réunit les qualités de l'argile et la porosité des roches volcaniques tout en ayant des capacités pour tamponner l'eau. Notre eau du robinet est souvent trop dure pour les plantes exotiques d'eau douce. Je la coupais avec de l'eau osmosée.
Enfin j'utilisais de l'injection de CO2 régulée en complément pour l'apport en carbone tout en régulant le pH (vers 6,2).
>> Tout cela fait qu'on parle de bac technique et non low cost.
Une méthode low cost en eau douce est celle par exemple de Walstad, scientifique qui a conclu que dans un bac avec poissons et plantes on peut atteindre un équilibre, le seul élément manquant à terme est le fer. Cela va se traduire par des plantes de moins en moins vertes et qui vont arrêter de pousser. La terre de jardin est naturellement très riche en fer, donc la mise en place du bac commence par une couche de terre puis du sable. Il faut choisir des plantes simples, avoir des poissons qu'il faut nourrir. L'élagage des plantes retire et compense les apports par la nourriture aux poissons. Enfin la terre étant très riche en bactéries, même actives sous eau, on peut démarrer son bac le jour-même en introduisant plantes et poissons! Il n'y a pas de changements d'eau, juste compenser l'évaporation par de l'eau osmosée ou en bouteille faiblement minéralisée type Mont Roucous.

Le dernier point est l'éclairage de nos jours avec leds blanches, jaunes et roses.

En mode récifal, tout change, les coraux aiment surtout le bleu. Il y en a dans la lumière blanche mais pas assez et pousser l'intensité des blancs peut les brûler. Donc la rampe d'éclairage n'est pas la même du tout.
Les photographies accentuent le rendu bleu même s'il est effectivement plus bleu en récifal qu'en eau douce.
Noms des poissons de gauche à droite pour commencer puis en descendant suivant un virage vers le bas puis de droite à gauche :
. Thalassoma lunare
. Zebrasoma desjardinii, poisson chirurgien
. Rhinecanthus aculeatus, dit baliste picasso
. Balistoides conspicillum, dit baliste clown
. Labroides dimidiatus au dessus (labre nettoyeur)
. Siganus uspi en dessous, dit poisson lapin
. Bodianus rufus
. Acanthurus olivaceus (on voit une partie en jaune, encore en livrée juvénile), poisson chirurgien
. Chrysiptera cyanea (demoiselle bleue cyan)

J'utilise la lame aimantée de nettoyage des vitres (modèle Tunze magnet care) pour coincer une feuille de nori (celle des sushis) dont ils raffolent. ça leur apporte un complément végétal bienvenu.
On peut utiliser d'autres supports mais chez moi ils en ont peur alors qu'ils sont habitués au racleur laissé dans le bac en permanence.
Ce bac utilise la méthode Jaubert avec une couche épaisse de sable qui sert de réacteur comme filtre naturel bactérien mais aussi en dissolvant le sable de corail petit à petit pour la croissance des coraux à squelette.
Les méthodes high tech obligent à des mesures et des compensations de la consommation par les coraux en ajouts par pompes doseuses (KH, Ca, Mg, oligo-éléments...) ou réacteur externe, un bon écumeur, des changements d'eau et des pierres vivantes (souvent d'élevage) qui sont des pierres poreuses d'origine volcanique mises en contact avec les récifs naturels pour les ensemencer en bactéries, microfaune, algues et parfois coraux (des indésirables peuvent aussi arriver ainsi). Leur présence dans les bacs high tech sont indispensables et elles sont très chères (expédiées humides hors eau en 24h d'Asie et vendues au poids).

Bonjour

@ "Rosenkavalier"

Un GRAND MERCI pour toutes tes explications techniques   très détaillées  

Si tu me le permets je voudrais reprendre les noms des poissons en leur ajoutant un lien … pour les lecteurs qui parcourent le forum.

Questions

• -   es-tu d'accord  
  
• -  As-tu déjà vu en mer toutes les espèces que tu as citées  
  

A+
dcvf

Oui bien sûr.
Les 5 premiers je les ai vus tous en vrai de façon certaine, on peut même tous les observer aux Maldives en particulier mais pas que.
Il y a plein d'autres espèces de poissons dans mes bacs et en particulier des poissons anges et des poissons papillons mais en bac FO (fish only pour rappel) sinon ils peuvent décimer vos précieux coraux. Mais vous verrez que je ne fais pas comme tout le monde, je mets quand même quelques coraux bien choisis, très costauds et moins enclins à être attaqués. Il faut de plus nourrir les poissons de façon parcimonieuse mais fréquente, riche et variée pour couvrir leur besoin et ne pas les tenter d'aller trouver dans les coraux ce qui peut leur manquer (on trouve des mélanges congelés riches en éponge par exemple).
Mais les poissons anges et papillons en valent la peine, ils font partie des plus beaux poissons récifaux. Et pour les snorkeleurs, ils manqueraient dans un bac mini--récifal !
Parmi les gros poissons, les favoris en aquarium sont les chirurgiens car ils ne touchent pas aux coraux, ni aux petits et moyens poissons, broutent certaines algues... mais ne supportent pas un autre représentant de leur espèce dans le même bac, voire un autre chirurgien. Si on en veut plusieurs, il faut le faire avec sagesse et précaution. Certains chirurgiens sont plus fragiles que d'autres et sont porteurs de germes qui peuvent contaminer le bac au moindre stress!
En aquariophile, on est tributaire de ce qui se trouve sur le marché. En théorie, les Maldives n'exportent pas (l'espèce de clown endémique Amphiprion nigripes ne s'observe qu'à l'état sauvage en théorie) et la mer rouge très peu. Les asiatiques (Thaïlande, Malaisie, Philippines...) gèrent ce business depuis des années et parviennent même à vendre de plus en plus des poissons d'élevage, plus résistants, habitués à la captivité et l'alimentation sèche ou congelée.
Le nec plus ultra serait d'avoir un bac spécifique et dédié au biotope hawaïen. On retrouve toutes les espèces classiques mais elles sont toujours plus bariolées et colorées. Son représentant le plus célèbre est le chirurgien jaune endémique de là-bas, Zebrasoma flavescens. Son homologue des Maldives, Zebrasoma scopa est marron...
Les poissons de Hawaï coûtent d'une centaine d'euros minimum jusqu'à plusieurs milliers d'euros.
L'état d'Hawaï maintient une surveillance des populations et arrêtent l'exportation un certain temps quand nécessaire.
C'est le cas du chirurgien jaune depuis quelques années mais on est parvenu à le faire reproduire en captivité depuis peu et les spécimens d'élevage peuvent déjà se trouver à la vente (à 300 € pièce tout de même).

Bonjour

@ "Rosenkavalier"

Rosenkavalier a écrit:
Les 5 premiers je les ai vus tous en vrai de façon certaine, on peut même tous les observer aux Maldives en particulier mais pas que.

Oui idem pour moi

1. Thalassoma lunare                 I C I
   
2. Zebrasoma desjardinii             I C I
   
3. Rhinecanthus aculeatus (*1)   I C I
   
4. Balistoides conspicillum           I C I
   
5. Labroides dimidiatus               I C I
   
6. Siganus uspi  (*2)                 I C I
   
7. Bodianus rufus                       I C I
   
8. Acanthurus olivaceus              I C I
   
9. Chrysiptera cyanea  (*3)         I C I
   

(*1) Balise picasso clair, pour le distinguer des autres “picasso“
6 chez Sous Les Mers

(*2) Cordonier  chez “Taquet & Diringer   une brique de 1,75 kg et  toutes les épines de leurs nageoires sont venimeuses
19 chez Sous Les Mers …  qui ne connaît pas le "Siganus uspi"  

(*3) le même poisson  avec une   queue jaune (dichromatisme)  


Concernant ton matériel photo / vidéo de quels marques et types sont-ils  

A+🤿
dcvf